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| | Inclusion - Intégration - Ségrégation | |
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Nat - Anne-Marie
Nombre de messages : 21 Localisation : Montréal Je suis : Maman de Tournesol : Anne-Marie 6½ ans Et de : ses amis imaginaires Date d'inscription : 12/02/2009
| Sujet: Inclusion - Intégration - Ségrégation Sam 21 Fév - 1:02 | |
| De : Maman d'Anne-Marie (Message d'origine) | Envoyé : 12/06/2008 19:25 | http://www.mels.gouv.qc.ca/sections/planEHDAA Des conditions pour mieux réussir — Le gouvernement annonce un plan d’action pour soutenir la réussite des élèves : Un geste dans la bonne direction Québec, le 11 juin 2008. — La ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport et ministre de la Famille, Mme Michelle Courchesne, a dévoilé aujourd'hui un plan d'action pour soutenir la réussite des élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (EHDAA) en présence du ministre de la Santé et des Services sociaux, M. Philippe Couillard. Les mesures contenues dans le plan d'action sont regroupées en sept axes et visent à apporter un meilleur soutien aux élèves, au personnel enseignant, aux parents et aux commissions scolaires. Ces axes sont les suivants :
- Soutenir la mise en place d'une organisation diversifiée de services, incluant la classe spéciale.
- Détermination des conditions requises afin que l'intégration en classe ordinaire soit réussie s'il y a lieu.
- Mieux informer et accompagner les parents des élèves.
- Renforcer la collaboration entre les intervenants des services de l'éducation et ceux de la santé et des services sociaux.
- Accroître la formation et l'accompagnement du personnel enseignant qui travaille auprès des élèves en difficulté.
- Faciliter
le financement des services aux élèves handicapés. Pour ce faire, les modalités entourant l'identification et la déclaration des élèves handicapés seront examinées.
- Enfin, suivre de près et diffuser les résultats de l'évaluation de la Politique de l'adaptation scolaire.
« L'élève est au cœur de nos préoccupations. Le service à l'élève doit être notre priorité à tous. Le Ministère et le réseau scolaire travailleront donc différemment pour mieux accompagner et mieux soutenir. Chaque mesure du plan d'action du gouvernement prend en compte les besoins des élèves handicapés et en difficulté d'adaptation et d'apprentissage, les besoins des autres élèves et les besoins des enseignants », a déclaré la ministre. Il y aura moins d'élèves par classe, du deuxième cycle primaire à la première secondaire, dans les milieux défavorisés. Cela nécessitera un ajout budgétaire de 56,3 millions de dollars pour l'embauche de mille nouveaux enseignants et enseignantes. Des lignes directrices et des balises seront émises afin de définir les conditions requises pour une intégration réussie des EHDAA à la classe ordinaire lorsqu'il y a lieu en s'assurant qu'il s'agit de la bonne façon de rendre le service à l'élève et qu'il n'y a pas de contraintes excessives ou que cela ne portera pas atteinte aux droits des autres élèves. Des outils d'information seront produits à l'intention des parents afin de leur permettre de bien jouer leur rôle, particulièrement dans le cadre du plan d'intervention de leur enfant. Comme le propose le projet de loi 88, chaque commission scolaire aurait son protecteur de l'élève, qui examinerait et traiterait les plaintes de façon neutre. Des ajouts budgétaires de l'ordre de 3,5 millions de dollars permettront à des enseignantes et enseignants qui ont plusieurs élèves en difficulté dans leur classe de disposer de plus de temps pour se perfectionner et pour travailler avec leurs collègues au suivi et à l'accompagnement de leurs élèves. « Nous sommes à leur écoute et reconnaissons leur travail difficile en leur facilitant la tâche grâce à une aide accrue », a déclaré la ministre. La formation des enseignantes et des enseignants sera adaptée aux exigences des classes d'aujourd'hui, où se côtoient des élèves ayant différents besoins. Le Plan prévoit aussi la reconnaissance de 955 nouvelles places pour des élèves qui sont hospitalisés ou hébergés dans un centre jeunesse ou dans un centre pour jeunes toxicomanes. Ce dernier élément, qui nécessite un investissement additionnel de 2,3 millions de dollars, vise à permettre un meilleur encadrement à ces élèves. Grâce à un nouvel investissement de 2,4 millions de dollars par année, des personnes d'expérience seront présentes sur le terrain pour accompagner les commissions scolaires et les écoles dans l'organisation des services aux élèves handicapés ou en difficulté. De même, huit personnes-ressources auront comme responsabilité de soutenir les intervenants scolaires impliqués dans l'entente liant le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport et le ministère de la Santé et des Services sociaux. La ministre a également annoncé que les commissions scolaires devront soumettre chaque année au Ministère un cadre d'organisation des services aux EHDAA. Ce cadre devra notamment comprendre un répertoire des classes spéciales et des écoles dédiées, le nombre d'élèves intégrés, le modèle des services offerts pour l'orthopédagogie et autres services spécialisés ainsi qu'une description de l'utilisation des ressources. « Il existe autant de problématiques qu'il y a d'enfants, et chacun d'eux mérite d'être accompagné et soutenu adéquatement. C'est pour mieux leur venir en aide, pour mieux épauler leurs parents et leurs enseignants et enseignantes que nous avons élaboré ce plan d'action », a déclaré la ministre Courchesne. La mise en œuvre de ce plan d'action nécessitera donc des investissements de l'ordre de 65,25 millions de dollars. Ces mesures s'ajoutent à celles déjà prévues pour les élèves en difficulté et pour l'intervention en milieu défavorisé, auxquelles le gouvernement consacre près de 1,7 milliard de dollars annuellement. Elles s'inscrivent dans un contexte où un meilleur suivi et une plus grande reddition de comptes sont attendus de la part des commissions scolaires et des écoles. Ce plan d'action a été élaboré après consultation des différents acteurs qui travaillent auprès des élèves en difficulté : le groupe de concertation en adaptation scolaire, les enseignants, les directions d'école, les commissions scolaires, les partenaires impliqués, notamment ceux du réseau de la santé et des services sociaux, et bien entendu, des parents. « Les mesures que nous annonçons aujourd'hui sont un geste dans la bonne direction et permettront de renforcer la complémentarité des services entre le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport et le ministère de la Santé et des Services sociaux. Les liens avec les intervenants seront ainsi renforcés pour que les évaluations et l'intervention auprès des élèves se fassent dans les meilleures conditions de succès. Nous reconnaissons l'énorme défi que nous devons relever ensemble, mais c'est un défi important et stimulant pour la réussite de tous les élèves du Québec », a conclu la ministre Courchesne.
Source : Jean-Pascal Bernier Attaché de presse de la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport et ministre de la Famille 418 644-0664 | |
| | | Nat - Anne-Marie
Nombre de messages : 21 Localisation : Montréal Je suis : Maman de Tournesol : Anne-Marie 6½ ans Et de : ses amis imaginaires Date d'inscription : 12/02/2009
| Sujet: Re: Inclusion - Intégration - Ségrégation Sam 21 Fév - 1:20 | |
| De : Maman d'Anne-Marie (Message d'origine) | Envoyé : 23/04/2008 04:42 | LE DEVOIR.com Ne pas intégrer peut être discriminatoire
Céline Giroux, Directrice générale de l'Office des personnes handicapées du Québec Édition du jeudi 10 avril 2008 La question si délicate de l'intégration des élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (EHDAA) a une fois de plus refait surface récemment. Dans les journaux, on a évoqué le manque de ressources et l'épuisement du personnel enseignant, des facteurs le plus souvent rappelés pour «limiter» l'intégration en classe ordinaire de ces élèves.
La position de l'Office des personnes handicapées du Québec à cet égard est et a toujours été très claire: l'éducation doit être inclusive. Elle doit tenir compte de la diversité des élèves et des besoins particuliers de tous et chacun en privilégiant la classe ordinaire dans l'école de quartier. L'intégration d'un élève doit répondre à ses intérêts, tel que l'a réitéré la Cour d'appel du Québec en 2006.
Dans son jugement, la Cour d'appel demandait à une commission scolaire d'envisager des mesures d'accommodement permettant l'intégration d'un élève handicapé en classe ordinaire avant de décider de son classement. L'intérêt de l'enfant demeure le point central de l'analyse et de l'intégration, la norme générale, l'intégration ne se faisant que lorsque l'intérêt de l'enfant le commande et qu'elle ne crée pas une contrainte excessive ni pour l'établissement scolaire ni pour les autres élèves.
Favoriser l'intégration
La notion de contrainte excessive doit être évaluée en fonction de chaque cas. Tenter de la définir sans tenir compte des particularités inhérentes à chaque situation serait inapproprié en plus de risquer de causer préjudice aux élèves handicapés. Rappelons que c'est l'école qui doit faire la preuve que la contrainte est excessive après avoir fait des efforts d'accommodement.
Différentes conditions favorisent la réussite de l'intégration scolaire. D'abord, soulignons que l'organisation des services éducatifs y joue un rôle primordial. Le maintien de deux systèmes, soit les classes spéciales et l'intégration en classe ordinaire, ne permet pas toujours un déploiement efficace des ressources. En effet, le manque de soutien des enseignants au regard de l'intégration des EHDAA en classe ordinaire, déploré par Johanne Fortier, présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE-CSQ), pourrait trouver sa solution par une certaine décentralisation du personnel spécialisé des classes et des écoles spéciales vers les classes ordinaires. Cette avenue a aussi été suggérée par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse dans un avis récent.
Améliorer le soutien
Aussi, on doit intervenir sur la formation initiale et continue des enseignants ainsi que sur le ratio du nombre d'élèves par enseignant dans la classe afin qu'il respecte une charge de travail normale pour l'enseignant (diminuer le nombre d'élèves du groupe en fonction du nombre d'élèves identifiés comme ayant des difficultés qui exigent une attention particulière plutôt que rémunérer davantage l'enseignant pour accepter un dépassement de ratio). De même, on doit améliorer le soutien professionnel et technique, offrir une libération de temps pour travailler en équipe et pour adapter l'approche pédagogique, préparer le groupe-classe et, cela va de soi, soutenir l'équipe-école.
Nous devons également souligner que l'organisation des services doit reposer sur une approche individualisée et non sur une approche catégorielle. En conséquence, c'est le système éducatif qui doit s'adapter aux élèves et non l'inverse.
Une place pour chaque enfant
Par ailleurs, la classe doit être conçue de façon à pouvoir recevoir tous les élèves: aux plans de l'aménagement physique, de l'organisation des services, des programmes d'enseignement et de l'attitude du personnel. L'intégration scolaire dans une perspective inclusive nécessite de repenser l'enseignement et l'organisation des services scolaires. Ceci suppose que l'on accepte que les élèves n'apprennent pas tous au même rythme et de la même manière.
Enfin, une meilleure coordination à l'intérieur du réseau scolaire et avec d'autres réseaux, notamment celui de la Santé et des Services sociaux, ne peut que contribuer à améliorer les conditions favorisant l'intégration.
Je termine en vous laissant sur les mots de Stéphane Laporte dans un article paru dans La Presse du 6 avril: «L'école est là pour permettre à tous les enfants d'avoir une place plus tard dans le monde des grands. Et pour cela, il faut que chaque enfant ait sa place à l'école. Une place au soleil, pas à l'ombre des autres.»
De : Maman d'Anne-Marie | Envoyé : 23/04/2008 04:49 | Voici la position des syndicats http://www.fse.qc.net/fra/doc2182.asp Balises et limites à l’intégration des élèves en difficulté
La FSE demande une modification à la Loi sur l’instruction publique Montréal, le 4 avril 2008. – Réunis en Conseil fédéral, les représentants des syndicats affiliés à la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) ont dégagé de grandes orientations au sujet des balises et limites de l’intégration des élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA). Conséquemment, la FSE réclame des modifications à la Loi sur l’instruction publique (LIP) et demande au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) de prendre tous les moyens pour la faire respecter.
L’urgence d’agir
À la suite d’une importante recherche réalisée auprès de ses membres, la FSE souligne l’urgence d’agir pour baliser l’intégration, afin d’assurer à tous les élèves l’accessibilité aux services auxquels ils ont droit.
Épuisés par la charge de travail démesurée liée à la situation actuelle et vivant un profond sentiment d’impuissance, les enseignantes et enseignants de la FSE dénoncent : 1) la situation dans laquelle se retrouve trop souvent le personnel enseignant :seul à porter tout le fardeau de l’intégration et obligé de se battre pour obtenir des services; 2) les cibles quantitatives d’intégration fixées par certaines commissions scolaires, indépendamment des capacités et besoins des élèves et sans égard aux conditions d’apprentissage de la classe; 3) la pratique contradictoire voulant que, d’une part, on sélectionne les élèves les plus performants pour des classes à vocation particulière et que, d’autre part, on limite la possibilité de former des classes spéciales pour des élèves ayant des besoins particuliers.
Les balises et limites à l’intégration des élèves
La FSE a dégagé plusieurs orientations pour fins de consultation auprès des membres, dont les suivantes :
La position de principe, conformément à l’article 235 de la LIP La FSE exige que l’intégration des élèves HDAA en classe ordinaire puisse se faire uniquement si telle intégration ne constitue pas une contrainte excessive et si elle ne porte pas atteinte de façon importante aux droits des autres élèves.
Les modifications à apporter à la LIP La FSE exige que la LIP soit modifiée pour faire en sorte :
A. que la commission scolaire soit tenue, dans l’analyse de la contrainte excessive : - d’évaluer le niveau de service requis pour intégrer l’élève ; - de prendre en compte la composition de la classe, notamment en considérant le nombre d’élèves à risque et le nombre d’élèves intégrés (le respect de la norme que la recherche juge acceptable pour l’intégration, soit 10 % à 12 %),la diversité des catégories (plusieurs élèves avec différents handicaps),le nombre de plans d’interventions à suivre ; - de considérer la lourdeur organisationnelle (la charge de travail supplémentaire en lien avec l’intégration).
B. que la commission scolaire soit tenue d’analyser l’atteinte aux droits des autres élèves, notamment en considérant leur droit de recevoir les contenus prévus au programme de formation et leur droit à un climat favorable à l’apprentissage. De plus, la FSE demande au MELS de s’assurer que les commissions scolaires, dans l’application de la loi, aient l’obligation de faire la démonstration qu’il n’y a pas de contrainte excessive et qu’il n’y a pas d’atteinte aux droits des autres élèves lorsqu’il y a intégration.
Limites particulières
La FSE exige que, lorsque des élèves diagnostiqués comme ayant des troubles graves du comportement, des troubles relevant de la psychopathologie, des troubles envahissants du développement ou des troubles du comportement sont intégrés, ils le soient à raison d’un seul par classe.
Les conditions essentielles à l’intégration
De la même manière qu’elles ont déjà été identifiées dans la recherche en éducation, la FSE affirme que les conditions suivantes sont essentielles à l’intégration : 1) une augmentation des ressources, tant matérielles qu’humaines, en service direct aux élèves et du soutien au personnel enseignant à chaque ordre d’enseignement, incluant la formation générale des adultes ; 2) une baisse du nombre d’élèves par classe ; 3) du temps pour accomplir les tâches spécifiques liées à l’intégration; 4) de la formation pertinente et adaptée aux besoins du personnel enseignant ; 5) du matériel déjà adapté pour répondre aux besoins de l’élève intégré.
Le transfert des données
La FSE exige que la commission scolaire s’assure, en tout temps, de la conservation et de la transmission du dossier d’aide particulière des élèves, notamment lors du passage du préscolaire au primaire, du primaire au secondaire, d’une école à une autre.
« Nous demandons à la ministre de l’Éducation, MmeMichelle Courchesne, d’entendre le désarroi des enseignantes et enseignants aux prises avec une intégration débridée, motivée davantage par des considérations économiques que pédagogiques, et ce, au détriment des élèves en difficulté et sans égard aux autres élèves de la classe ordinaire. C’est pourquoi la ministre doit modifier la LIP pour lui donner la portée souhaitée et veiller à ce qu’elle soit respectée », de conclure la présidente de la FSE, Mme Johanne Fortier.
Profil de la FSE La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec. Elle est formée de la plupart des syndicats d’enseignantes et d’enseignants de commissions scolaires du Québec et elle compte près de 60 000 membres. Pour information : Sylvie Lemieux Attachée de presse de la FSE-CSQ 418 563-7193 | |
| | | Nat - Anne-Marie
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| Sujet: Re: Inclusion - Intégration - Ségrégation Sam 21 Fév - 3:14 | |
| Réaction du milieu associatif au plan d'action EHDAA
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| | Paru le lundi 3 novembre 2008 sur AQIS - AQRIPH - COPHAN En suivi à la prise de position de l'ADQ concernant l'intégration à la classe régulière, nous avons reçu le communiqué de presse que L'AQIS, L'AQRIPH et la COPHAN ont émis la semaine dernière suite à la publication du Plan d'action pour soutenir la réussite des élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (EHDAA) du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS). Nous le publions aujourd'hui.COMMUNIQUÉ ________________________________________
Pour diffusion immédiate Non au recul imposé en éducation Le Plan d'action pour soutenir la réussite des élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (EHDAA) du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport laisse les Regroupements provinciaux de personnes ayant des limitations fonctionnelles (handicapées) et leur famille perplexes. Richard Lavigne, Directeur général à la COPHAN Diane Milliard, Directrice générale à l’AQIS Isabelle Tremblay, Directrice générale à l’AQRIPH Lorraine Doucet, Déléguée de l’AQIS au GCAS-MELS et parent d’un adulte présentant des défis pédagogiques particuliers.
Montréal, 3 novembre 2008- Les regroupements d'action communautaire autonome de défense des droits des personnes ayant des limitations fonctionnelles et de leur famille ont pris connaissance en profondeur du Plan d'action pour soutenir la réussite des élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (EHDAA) du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport(MELS).
À l'instar d'autres groupes et organismes ayant réagi à ce Plan d'action, Richard Lavigne, directeur général de la Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN), considère que le MELS fait preuve d'une timidité excessive en ne mettant pas en place les conditions gagnantes pour que l'inclusion des élèves HDAA soit une réussite. « Nous aurions souhaité que le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) trace véritablement la voie de l'école inclusive et que sa vision puisse amener l'ensemble des personnes concernées soit les parents, les enseignants, le personnel spécialisé et les élèves à agir pour qu'elle devienne réalité. »
Quant à Diane Milliard, directrice générale de l’Association du Québec pour l’intégration sociale (AQIS), elle aurait souhaité de véritables leviers d'action afin que les élèves HDAA puissent entrer à l'école par la grande porte et participer pleinement à la vie scolaire. Au lieu d’apporter des outils et des mesures concrètes pour parvenir à l’inclusion, le Plan d'action du MELS sème la confusion en proposant des mesures qui vont à l’encontre de celle-ci. Certaines dispositions laissent même la porte ouverte à différentes interprétations pouvant mener à l’exclusion de très nombreux élèves HDAA des classes ordinaires.
« L'élément principal qui attire notre attention et sur lequel nous devrons redoubler de vigilance est le statut de la classe ordinaire pour ces élèves » a déclaré Isabelle Tremblay, directrice générale de l’Alliance québécoise des regroupements régionaux pour l’intégration des personnes handicapées (AQRIPH). L'inclusion en classe ordinaire doit constituer l'option première pour les élèves HDAA et les moyens nécessaires ou les accommodements à cette inclusion doivent être mis en place pour soutenir l’ensemble des intervenants concernés dans le but d’assurer la réussite de tous les élèves. Ce n'est pas ce que nous lisons dans le Plan d'action qui souhaite soutenir une organisation de services variés. « On y comprend surtout que la classe ordinaire devient un choix parmi tant d’autres, ce à quoi nous nous opposons énergiquement » affirme Lorraine Doucet, déléguée de l’AQIS au Groupe de concertation en adaptation scolaire du MELS et parent d’un adulte présentant des défis pédagogiques particuliers.
La Loi sur l'instruction publique, la Politique d'adaptation scolaire, la jurisprudence, la Loi assurant l'exercice des droits des personnes handicapées et la Convention internationale des droits des personnes handicapées de l’ONU pointent toutes dans la même direction, celle de l’inclusion. Le MELS se doit d’ajouter sa voix et ses énergies à ceux et celles qui travaillent à rendre le Québec inclusif! Les Regroupements pressent donc la Ministre pour qu’elle remette les pendules à l’heure de manière à ce que tous les élèves québécois reçoivent le maximum pour devenir des citoyens véritablement égaux, non seulement en droit, mais aussi et surtout, dans les faits, comme cité dans le communiqué de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du 29 octobre 2008, «Pour éviter un retour en arrière, une école inclusive s’impose». -30-
Pour informations : Lorraine Doucet 514. 725.7245, Richard Lavigne 514.284.0155 poste 24 ou Isabelle Tremblay 418.694.0736.
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Dernière édition par Nat - Anne-Marie le Sam 21 Fév - 3:29, édité 2 fois | |
| | | Nat - Anne-Marie
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| Sujet: Re: Inclusion - Intégration - Ségrégation Sam 21 Fév - 3:17 | |
| Lettre de la CDPDJ sur l'intégration en classe régulière
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| | Paru le mercredi 29 octobre 2008 sur CDPDJ
En suivis avec la prise de position de l’ADQ concernant l’intégration des enfants ayant des incapacités en classe régulière, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec nous a fait parvenir une lettre ouverte que son président à écrit à la fin octobre en lien avec la publication du Plan d’action EHDAA rendu public par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. Nous publions donc cette lettre. Situation des élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage dans les écoles québécoises Pour éviter un retour en arrière, une école inclusive s’impose Gaétan Cousineau Président Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec
Depuis l’adoption de la première Politique de l’adaptation scolaire par le Ministère de l’Éducation du Québec en 1978, la question de l’intégration des élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA) dans les classes ordinaires de nos écoles fait régulièrement l’objet de vives discussions. L’annonce prochaine de lignes directrices sur les conditions requises pour une intégration réussie des EHDAA à la classe ordinaire par le Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MÉLS) risque d’alimenter à nouveau le débat. Cette annonce s’inscrit dans le cadre du Plan d’action pour soutenir la réussite des élèves EHDAA que la Ministre a rendu public le 11 juin dernier.
De l’avis de la Commission, ce plan d’action offre certaines pistes pour améliorer la qualité des services destinés aux EHDAA. Cependant, il entre en contradiction avec le consensus international qui s’est développé autour d’une approche inclusive de l’éducation ces dernières années. La plus récente Convention internationale sur les droits des personnes handicapées consacre cette approche en reconnaissant que l’inclusion en classe ordinaire est le meilleur moyen pour assurer le droit à l’éducation pour tous, sans discrimination et dans le respect de l’égalité des chances. Le Canada a signé cette convention et devrait la ratifier prochainement. Il s’engagera donc à mettre en œuvre les principes qu’elle contient. Dans ce contexte, il est étonnant que le MÉLS ne fasse aucunement référence à cette approche dans son plan d’action et qu’il souhaite plutôt soutenir une organisation de services variés, où la classe ordinaire devient une façon de scolariser les EHDAA parmi d’autres.
Cette orientation constitue un important recul, rappelant l’époque où les services étaient offerts selon un modèle en cascade. Plus souvent qu’autrement, ce modèle a eu pour effet d’exclure un nombre important d’élèves du système régulier d’enseignement, notamment ceux qui présentent une déficience intellectuelle, et de favoriser les activités des classes spécialisées au détriment des classes ordinaires, en drainant la majorité des ressources vers les classes spécialisées. C’est en réponse aux problèmes que posait ce modèle que l’approche inclusive s’est imposée. Cette dernière permet à tous les élèves EHDAA de trouver dans la classe ordinaire un milieu de vie qui fait d’eux des personnes qui contribuent au fonctionnement de la classe et qui en retirent des bénéfices importants dans toutes les sphères de leur développement.
Pour que ce développement soit assuré, certaines conditions doivent cependant être réunies. La Commission a mené plus de 400 enquêtes en intégration scolaire durant les trente dernières années. Ces enquêtes ont permis de dégager une tendance qui ne s’est jamais estompée au fil des ans : les moyens utilisés pour scolariser les EHDAA perpétuent des façons de faire qui, en dépit des bonnes intentions manifestées par les intervenants du milieu scolaire, aboutissent trop souvent à l’exclusion de ces élèves des activités ordinaires d’enseignement. Depuis peu, quelques projets d’intégration ont cependant vu le jour, mais leur existence demeure précaire puisque les ressources consenties pour leur réalisation ne sont pas récurrentes. Par ailleurs, ces initiatives ne sont pas le fruit d’un modèle concerté, si bien qu’on observe d’importantes disparités dans la qualité des services offerts d’une commission scolaire à une autre, voire même d’une école à une autre.
Une telle situation a pour principal effet qu’un nombre important de parents se heurte à une organisation des services inadéquate pour assurer l’inclusion de leurs enfants en classe ordinaire. Dans ce contexte, non seulement l’apprentissage d’un élève EHDAA peut être mis en péril, mais sa présence en classe ordinaire peut venir perturber les apprentissages des autres élèves, rendant difficile son maintien dans cette classe. La Commission considère que seule une approche systémique comme celle de l’inclusion répond aux besoins de ces élèves sur une base permanente, tout en respectant le meilleur intérêt de l’ensemble des enfants qui fréquentent les classes ordinaires. Pour que cette approche devienne réalité, il est primordial d’identifier des paramètres organisationnels favorisant l’inclusion des élèves EHDAA en classe ordinaire.
La Commission vient de publier une étude qui propose, pour la première fois, un modèle organisationnel concret permettant d’offrir des services inclusifs aux élèves à besoins particuliers. Cette étude s’appuie sur une analyse des services offerts à ces élèves dans des contextes éducatifs où le choix de l’inclusion a été fait, comme par exemple en Italie, Grande- Bretagne, Norvège ou, plus près de nous, au Nouveau-Brunswick. Cette analyse identifie des « bonnes pratiques » permettant de guider les acteurs du milieu scolaire dans l’organisation des services à dispenser à ces élèves.
La Commission est d’avis qu’un engagement ferme en faveur de la création d’écoles inclusives doit faire partie des éléments clés d’une politique ministérielle visant à assurer l’éducation pour tous. Avec cette volonté, il sera possible de mobiliser les ressources nécessaires pour créer un réseau scolaire où l’égalité des chances, le respect de la dignité, la protection et l’épanouissement de la personne sont au cœur du projet éducatif proposé. Nous estimons que le Ministère doit exercer un leadership fort pour favoriser l’émergence d’une vision solide et partagée de l’inclusion dans le réseau scolaire québécois. Cette vision doit mener à ce que chaque enseignant titulaire d’une classe ordinaire puisse trouver le support et les ressources nécessaires pour garantir la réussite de tous les élèves qui fréquentent sa classe, EHDAA ou non. En ce sens, le modèle proposé par la Commission offre des pistes de solutions concrètes pour assurer cette réussite.
L’étude de la Commission est un outil précieux pour tous les intervenants du milieu scolaire. Ils y trouveront une source d’inspiration pour élaborer des services éducatifs exempts de discrimination. En offrant de tels services, nous en sommes convaincus, l’École québécoise permettra à chaque élève EHDAA de prendre la place qui lui revient dans notre société- une place qui ne saurait être différente de celle des autres.
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